Le 5 février 2019, Jérôme de Hemptinne a soutenu une thèse auprès de la faculté de droit de l’Université de Genève en vue de l’obtention du grade de docteur en droit sur le sujet « Les conflits armés en mutation ». Jérôme est un expert reconnu internationalement ayant travaillé en tant que juriste pour le Tribunal Spécial pour le Liban, le service juridique des Nations Unis ainsi que la Présidence Tribunal Pénal International pour l’ancienne Yougoslavie.
En deux mots, Jérôme a entretenu l’audience présente sur :
- Le morcellement du champ d’application du droit humanitaire en fonction du type de conflits armés, internationaux et non internationaux (ceux-ci étant de nos jours, rarement totalement et en permanence internationaux ou totalement et en permanence non internationaux, de haute comme de basse intensité, qu’il soit afghan, centrafricain, congolais, irakien, israélo-palestinien, ivoirien, libyen, malien, somalien, syrien, ukrainien, yéménite ou yougoslave) ;
- De plus en plus, ces conflits évoluent au fur et à mesure de leur déroulement, au gré des interventions et retraits de forces armées externes, des contrôles que ces forces exercent, puis perdent, sur d’autres forces, des structurations et déstructurations des groupes armés en combat, des variations d’intensité des opérations militaires ou des pertes et regains d’effectivité des belligérants.
Jérôme a ainsi brillamment démontré que dans la plupart des conflits armés contemporains le système de classification des conflits armés envisagé par le droit humanitaire apparaît de plus en plus obsolète. Nous profitons de l’occasion pour féliciter Jérôme pour cette défense de thèse qu’il a animé avec la passion et l’entrain qu’on lui connaît.